Activités

Page d’un carnet avec autoportrait, datée du 3 sept. 1982

Enfance : Pascaline a fait ses études secondaires à l’Ecole Alsacienne, la famille habitait alors à Montparnasse dans un atelier d’artiste. Ses parents ont fondé les Tissus Cuvelier, juste après la guerre. Sa mère dirigeait l’atelier de dessin, où elle y réalisait les créations (dessins et conception des couleurs). L’immeuble de son enfance est aujourd’hui classé monument historique (7 rue Lebouis, 75014, Paris) et a hébergé la Fondation Cartier Bresson

L’atelier a été loué par la suite au magazine Actuel de Jean-François Bizot

ELLE, le déclic : En 1962 à 19 ans, Elle gagne un prix au journal ELLE, avec un reportage à New-York à la clef, elle y avait emmené son Roleiflex 6X6 argentique. Elle en a ramené des photos, ce sont ses premiers travaux de reportage / journaliste. Influencée toute sa vie par ce voyage à New-York, elle y est retourné plusieurs fois.

Engagement : Militante MLF dans les années 70, elle est inscrite à Vincennes pour continuer ses études et pour rejoindre une cellule MLF / psychanalyse installée sur place.

1980 – Cathy Bernheim, préparation du magazine Parole!, Annette Lévy-Willard, Hélène Rouch, Liliane Kandel, Françoise Picq, Pascaline Cuvelier

En 1979, avec Béla Elek, remarquable bibliophile, Pascaline avait signé un catalogue de la librairie Biffures (21 rue Saint-Jacques, Paris Vème) :  Histoire des Femmes et des Féminismes. Bela Elek était le frère de Thomas Elek, membre du groupe des FTP-MOI de Manouchian (l’Affiche Rouge), fusillé par les Nazis sous l’Occupation. Avec Bela, Pascaline entrait dans le monde très fermé de l’érudition et de la Résistance.
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citation de Christine Fauré
Manifestation contre « l’année de la femme » et le ministère Giroud. De
gauche à droite au premier plan : Pascaline Cuvelier, journaliste pigiste à
Libération, Monique Bourroux et Patricia Duthion (8 mars 1975) : photo de 
Catherine Deudon, dépôt au Centre des archives du féminisme, université d’Angers

Journaliste : pendant 17 ans, Pascaline travaille à libération, en 1971 puis de 1981 à 1997, elle signe aussi des articles (piges) dans le magazine Artforum aux USA (art contemporain) intitulé : Letter from Paris. Ainsi que dans Beaux-Arts magazine, Intra-Muros (architecture) et de nombreuses autres revues.

Avant Garde : Pascaline a su décrypter les tendances du design objet,  mode, art contemporain, architecture, elle pilotait la page culture à Libération, intitulée « Glose de Style », avec une totale liberté. Son style reconnaissable teinté d’humour et de cynisme, textes au rasoir, aucun mot n’était en trop.

Découvreuse de talent alors inconnus ou peu connus du grand Public, elle écrira sur : JP Gaultier, Christian Lacroix, Margiela, Jean Nouvel, Stark, Ettore Sottsass, Claude Closky, Bertrand Lavier, Sophie Calle, Christian Boltansky, Anette Messager, J.C. Ruggirello, Claude Rutault , Yves Oppenheim , Dominique Gonsalez-Foerster. La plupart sont devenus des amis et Ettore Sotsass sont amant.

Le graffiti […] tel que nous le connaissons en France, par l’intermédiaire de quelques passeurs de culture qui voyagent entre New-York et Paris, fait son apparition vers 1981-1982. La première mention que l’on en trouve dans la presse figure dans une série de trois articles publiés dans
Libération en octobre 1981 (Pascaline Cuvelier, « Graffiti non –stop », Libération, 27, 28 et 29 octobre 1981)

Louis Jesu. L’élite artistique des cités : métamorphoses de l’ancrage du hip-hop dans les quartiers populaires en France (1981-2015). Sociologie. Université de Lorraine, 2016. Français. ffNNT : 2016LORR0095ff. fftel-01754682f

Livres : Réalisation de nombreuses préfaces de catalogue ou livres d’artistes comme Claude Closky, Gloria Friedmann, Verena Sieber-Fuchs, Jean-Claude Ruggirello,  » Eldorado  » – catalogue d’exposition, Musée d’Art Moderne Grand-Duc, Compilation : une expérience de l’exposition- Consortium à Dijon

Elle co-écrit 9 entreprises, 9 créateurs : Du sens dans l’utile avec Françoise DarmonLaurence Benaïm

Film : Réalisation d’un film documentaire pour la télévision.

Radio : Participations à Radio Nova dans l’emission “On a vu ça, ça et ça”, animée par la spécialiste d’art contemporain de Nova Brigitte Cornand, accompagnée des critiques d’art moderne d’Elisabeth Lebovici, Bernard Marcadé.

Avec grande intégrité et déontologie, Pascaline a toujours renvoyé tous les cadeaux offerts avant ou après des articles au grand dam de nos collègues de Libé .. seule exception : les fleurs

un collègue à Libération
photo V. Gilles

Caractère de Pascaline : libre, inconventionnelle, inclassable, effrontée, asociale mais intègre. Tellement cultivée, curieuse, sans aucun apriori sur personne.
Avec à son actif environ 30 ans de psychanalyse, elle a été l’amante du psychanalyste lacanien Jean Clavreul, elle en était très amoureuse et la rupture à été très difficile pour elle.

Nature : Passionnée de Jardins, de parc floral, de manifestations liées aux plantes, elle a été une des premieres à écrire sur ce sujet dans un quotidien, elle était une grande habituée du Festival international des jardins | Domaine de Chaumont 
– son Pinterest sur les jardins > https://www.pinterest.fr/pascalinecuveli/_saved/ 

Artiste : Elle a exposé un travail d’Artiste dès son plus jeune age, un empilement de livres, sur invitation de Phillipe Cazal et Claude Rutault et une brève intervention à la galerie Perrotin. Elle à continué ce travail sur different support, Facebook, écrits, dessins, photos, vidéos et les fameux carnets jusqu’a la fin.

Son bureau : Starbucks, elle y passait sa vie, s’en servait comme un atelier d’artiste, y donnait ses RDV, écrivait, filmait, prenait des photos et des vidéos, elle était très connu là-bas et était un peu comme une mamie-princesse !

Rue de Turenne – Photo V. Gilles

Chez elle, rue de Turenne : ses plantes, son univers, une maison / sculpture en mouvement, déplaçant sans cesse les meubles, sortant de son « mur » placard des objets parfois anodins et les exposants dans une mise en scène subtile et parfois imperceptible. Elle « menaçait » souvent de tout jeter. Sophie, sa soeur, allait parfois ranger et sans complexe Pascaline, assise, commandait l’exécutante. Avant le rangement du placard du fond, pendant des années il y a eu son « monstre » au milieu de la pièce, un amas de petit meubles, chaises, lampes, objets empilés qu’elle recouvrait parfois d’un tissus ou une bâche en plastique (souvent transparente). Elle avait beaucoup de mal à ranger car tout devait être classé, répertorié, archivé suivant un système digne d’un atelier d’une usine à boulon début 20e siècle. Elle avait des tampons encreurs avec des dates, des chiffres et s’attachait d’une façon obsessive à marquer ce qui devait être rangé.

Collection : Pascaline a collectionné durant toute sa vie des oeuvres d’art, comme des travaux de : Beuys, Boltansky, Messager, Sottsass, Filliou, Kosuth, Hantaï, Frize, Parr, Duval, Lavier, Parreno et bien d’autres.

Journaliste

  • 1966 – Elle
  • 1977 – 1981 à 1997 – Liberation
  • 1978 – Paroles !
  • 1982 – Actuel
  • 1985 – Intramuros
  • 1987 – Jardin des Modes
  • 1990 – Art Forum
  • 1991 – L’Autre Journal
  • 1996 – Vogue
  • 1996 – Les films du Siamois

Catalogues

Glose de style

Expositions

15 novembre 1990
Soirée JaponGalerie Perrotin

Exposition de groupe : Pascaline Cuvelier, Information FICTION Publicité (IFP), Mischiko Koschino, Ange Leccia, Yoshinori Tsuda, Jean-Luc Vilmouth